Maître RAYNAUD Pauline

Faut-il négocier son indemnité de rupture conventionnelle ?

La rupture conventionnelle sur le papier

La flexibilité

Les parties maîtrisent :

  • La date de sortie des effectifs, à l’issue des délais de rétractation et d’homologation (+/- 45 jours) ;
  • Le montant de l’indemnité, en respectant le minimum légal ;
  • Les autres conditions de rupture : non concurrence, confidentialité renforcée, etc.

 

La bonne intelligence

  • Pas de débat sur l’origine de la séparation : En principe, elle ferme la porte à toute contestation sur la rupture du contrat ;
  • Pas de « tâche » sur le CV : En phase de recrutement, elle est souvent plus facile à « défendre » qu’une mesure de licenciement.

 

La sécurité

La rupture conventionnelle ouvre encore droit au bénéfice de l’allocation d’aide au retour à l’emploi, servie par France Travail (anciennement Pôle Emploi).

 

La rupture conventionnelle présente donc des avantages indéniables, mais ce n’est pas toujours la porte de sortie à privilégier, notamment si vous comptez négocier une indemnité plus favorable que le minimum applicable.

 

La rupture conventionnelle en pratique

Plusieurs choses à savoir avant de négocier à la hausse son indemnité de rupture

  • Le versement d’une indemnité plus élevée que le minimum retarde votre indemnisation au titre de l’assurance chômage ;
  • Il se peut que l’indemnité perçue soit assujettie à une fiscalité plus contraignante que dans d’autres configurations de départ de l’entreprise ;
  • L’employeur doit s’acquitter d’une contribution de 30% sur une fraction de l’indemnité, ce qui peut impacter négativement votre marge de négociation.

 

Quelques questions à se poser avant de négocier à la hausse l’indemnité de rupture

  • Vais-je retrouver un emploi dès que j’aurais quitté mon ancien poste ? A défaut, suis-je prêt(e) à consommer une partie de mon indemnité en attendant l’indemnisation au titre du chômage ?
  • Suis-je informé(e) sur le régime fiscal applicable à mon indemnité de rupture conventionnelle ?
  • Suis-je certain(e) d’avoir mené la meilleure négociation possible au vu de mes intérêts, et de l’historique de ma relation de travail ?

 

La rupture conventionnelle en synthèse

Négocier davantage, ce n’est pas toujours bien négocier.

Une négociation protectrice de vos intérêts implique, en amont, de :

  • Définir ses enjeux ;
  • Optimiser la discussion ;
  • Sécuriser le processus.

 

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Maître Pauline Raynaud

Maître Pauline Raynaud

Avocate au Barreau de Toulouse depuis 2018, je consacre exclusivement mon activité au droit du travail, dans toutes ses dimensions.

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